Beauty

Dita est-elle vraiment crazy ?

Dix ans après son premier show à Paris, Dita von Teese reprend du service au Crazy. Un spectacle dans lequel la reine du burlesque s’effeuille élégamment, (dés)habillée tour à tour par Zuhair Murad, Alexis Mabille et Ralph & Russo, et (dé)chaussée par Christian Louboutin. Un tableau à ne rater sous aucun prétexte ? « Undress To Kill », somptueux jeu de robes en vidéo réalisé par son ami Ali Mahdavi, et auteur de ces photos… Il dit d’elle que sa peau est tellement sublime qu’elle n’a pas besoin d’être retouchée. Et quand on la rencontre pour cette interview lors d’un shooting avec lui, ce teint de porcelaine transparaît, immaculé et délicat — on prêterait presque serment de ne plus jamais s’exposer au soleil ! Les secrets de Dita ? Pas si crazy !

 

Dita ne bronze pas.

Avoir une belle peau est le plus important, alors je prends soin de ma santé, je fais attention à ce que je mange, je ne m’expose pas au soleil, je mets de la crème solaire religieusement !

Dita ne change pas.

Je porte la même coiffure et le même maquillage depuis le début des années 90. La journée, juste un peu de poudre et du rouge à lèvres, parfois du mascara. J’aime le look d’une bouche vibrante, fuchsia, rouge ou corail…

Dita est fidèle.

Je ne porte que les rouges à lèvres assez mats et rétro comme le « Ruby Woo », « All Fired Up », « Dangerous » et « Lady Danger » de M.A.C, ainsi que l’eye-liner gel « Blacktrack » avec un pinceau, leurs poudres aussi… Pour le mascara, j’essaye différentes choses, ce sont tous plus ou moins les mêmes, non ?

 

Dita Von Teese_Portrait Close Up by Ali Mahdavi

Les ongles de Dita ne sortent que la nuit.

Je porte ma «half moon» manucure depuis une vingtaine d’années, qui est devenue un classique. C’est pour ça que j’avais décidé de créer une façon simple pour les femmes de la porter avec la marque Kiss.

Dita n’a pas d’assistant.

Je me maquille et me coiffe moi-même en général avant mes shows, comme pour le red carpet et la plupart des événements. J’aime le rituel de faire mon maquillage et mes cheveux, prendre le temps de m’occuper de moi-même… Je le fais plus vite que n’importe qui. En 45 minutes chrono !

Dita est érotique.

Mon premier parfum, c’était Love’s Baby Soft, qui était très populaire aux Etats-Unis. Celui des années lycée, un ancien parfum français, Quelques Fleurs d’Houbigant. C’était cher pour moi, surtout qu’aux Etats-Unis il était difficile à trouver, mais j’économisais pour pouvoir me le payer. Il a disparu depuis alors je porte mon dernier parfum, Erotique, qui contient de la rose bulgare, du cuir et de la coriandre…

Dita n’aime pas les sucreries.

De nos jours, tout le monde veut sentir comme s’il venait de prendre une douche, alors qu’avant on recherchait le côté animal et charnel ! Aux Etats-Unis et en Allemagne, ils adorent les fragrances gourmandes, ce genre de choses que je n’aime pas : très fruité, doux, à la vanille. Je trouve que c’est une trop grande réminiscence de l’enfance, alors que j’aime être une femme adulte. Je ne veux pas retrouver mes souvenirs d’enfance, je veux m’en créer de nouveaux…

Dita est vintage. 

J’aime les fleurs voluptueuses qui dégagent quelque chose d’inattendu, les fragrances insolites et je suis devenue obsédée par les parfums vintages. J’ai rencontré Barbara Herman, qui a écrit un magnifique livre sur le sujet, sur tout un réseau de personnes qui collectionnent des anciens flacons de parfum souvent intacts et les portent.

 

Dita Von Teese_Portrait by Ali MahdaviDita n’a que des essentiels dans son sac.

Mon poudrier, mon rouge et mon crayon à lèvres, et puis quelques épingles à cheveux pour me faire un chignon.

Dita sait se détendre.

J’adore aller dans les spas traditionnels coréens à Los Angeles, ouverts 24 h/24, top quand on est en jetlag. Dans les Wi Spa, qui sont très spacieux, je me sens complètement coupée du monde. J’opte pour des soins visage et des gommages traditionnels. Sinon, j’ai généralement un très bon thérapeute qui vient à domicile pour les massages, ce qui me permet d’aller au lit directement après le travail !

Dita est en forme(s).

Mon régime est très sain, je suis le livre de nutrition « The Beauty Detox Foods » de Kimberly Snyder, je mange très peu de viande, pas de produits laitiers, je ne bois pas trop de caféine, et je fais également du pilates. J’ai de bons gènes je crois, grâce à ma mère !

Dita met des culottes.

Pour ma ligne de lingerie, les pièces vintages sont ma véritable inspiration, mais je fais en sorte de les rendre plus modernes, pour que les femmes puissent les mettre sans souci dans la vie de tous les jours et croire au glamour au quotidien. Les prix sont raisonnables de façon à être accessibles à tous. Et, oui, je pense que les femmes doivent porter une jolie lingerie tous les jours, mais ça, les Françaises sont déjà calées sur le sujet je pense !

Dita a du style.

Chaque femme doit choisir le sien, sans s’embarrasser de l’avis des autres femmes ou des hommes. J’ai le même look depuis des années, et souvent, certains de mes boyfriends me reprochaient : « Oh, pourquoi tu mets autant de maquillage ? Pourquoi tu t’habilles comme ça ? Les gens te regardent trop »… Je le fais parce que je me sens bien, et c’est l’essentiel.

Dita se fout des tendances.

Après chaque show, on me pose des questions comme « Quelle va être la prochaine tendance ? ». Je n’en sais rien, je n’en suis aucune, je mets ce dans quoi je me sens bien, ce qui est populaire m’est égal. Si on trouve que je ne suis pas chic, je m’en fous. Les femmes les plus élégantes et chic dans le monde savent ce qui leur vont et ne changent pas de style. Il arrive que certaines craquent sur des tendances qui ne leur vont pas forcément. Quand tu es jeune, ça passe, après, c’est plus dur.

Dita aime Paris.

Mariage Frères, pour le thé lapsang souchong. Maison Souquet, une ancienne maison close, pour déjeuner ou prendre un verre. L’Hôtel Raphaël, pour la terrasse et son ambiance en général.

Dita fait le show.

Avec le Crazy Horse, c’est une histoire d’amour depuis si longtemps. Cette fois-ci, je joue mes propres numéros et mes préférés du cabaret… That’s all folks ! 

 

Dita’s Crazy Show, Crazy Horse, 12, avenue George V, 75008 (01 47 23 32 32), jusqu’au 30 mars 2016, à partir de 125 €.

 

Photos : © Ali Madhavi. 

 

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