Adrien Martinez remet en question les codes de la fourrure qu’il trouve cantonnée à un usage trop poli et classique, et décide d’habiller les poignets différemment avec des créations made in France et un comportement étiquement correct rapport aux peaux qu’il travaille.
Après des études de stylisme au Studio Berçot, c’est au cours d’un voyage en Alaska qu’à son retour il décide de se consacrer à la fourrure, de l’étudier sous toutes ses formes (textures, couleurs, longueur du poil, teinture…) et de concevoir un bracelet, le 365 — comme le nombre de jours dans une année — affirmant que cette matière noble peut se porter sans restriction de saisons.
En 2014, Maison Halatna voit le jour et son créateur passera deux ans à mettre au point le côté technique de son bracelet : fourrure, doublure, fermoir magnétique…, ainsi que trouver les fournisseurs qui répondent à ses exigences. Car la fourrure a un prix, et pour lui une éthique. Paramètre majeur. Alors, les peaux (renard et lapin) proviennent d’un élevage qui respecte les normes européennes concernant le bien-être de l’animal. Le travail artisanal est privilégié dans des ateliers de confection. Les peaux sont tannées selon des techniques à base de produits naturels. Et le prix final est en rapport avec les réalités économiques actuelles.
Bien sûr, on peut rêver de ne porter que de la fourrure d’animaux abattus pour raisons alimentaires ou vintage recyclée, mais il ne faut pas oublier que la nature produit plus d’animaux que ce qu’elle peut supporter et qu’utiliser ce surplus ne menace pas l’équilibre naturel de la faune. Ce principe écologique s’appelle l’ « utilisation durable », et est reconnu par les organisations sérieuses dédiées à la conservation de la faune. Pour info.
Bracelet manchette, Halatna, de 145 € à 295 €.
www.halatna.com
