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Pourquoi L’Atelier Blanc est-il blanc ?

Si vous ne connaissez pas Frédéric Mennetrier, le coloriste star de la profession, sachez que mon blond platine, c’est lui, c’est grâce à lui — comme celui de Kim Kardashian pendant un microscopique temps d’ailleurs.

 

Frederic M ©Liz Collins

J’ai rencontré Frédéric Mennetrier à l’époque de la tendance « ombré hair » (il est l’un des précurseurs) que j’étais allée tester dans son salon de la rue Mayran. Le lendemain, je le détestais. Une semaine après, j’adorais. Il se souvient encore des photos macro de mes racines que je lui ai envoyées cette semaine-là…

Quelque temps après, il est le seul à avoir accepté le challenge de me faire devenir platine (ce qui partait d’une blague) il y a maintenant… deux ans et demi. Et pas envie de le quitter (ni le platine, ni lui).

Il y a presque un an, il quittait le salon intime de la rue Mayran où il était depuis 2010 pour ces 280 m2 rue Vivienne et ainsi faire concilier travail studio (il change la tête de pas mal de mannequins pour des pubs et autres projets) et grand public. Ici, tout est blanc (toujours), immaculé très Margiela et vintage — avec des objets déco chinés à droite à gauche et parfois repeints en… blanc évidemment.

Et pourquoi tout est blanc ? « La première raison est purement affective », explique Frédéric Mennetrier. « C’est l’admiration que je porte à Martin Margiela, pour l’idée et le concept qu’il y a derrière. Il n’a évidemment pas inventé le blanc mais lui a apporté une autre définition et c’est de cela dont je suis admiratif. Il y a aussi la symbolique de cette couleur et ce qu’elle peut nous évoquer : le renouveau, la page blanche devant laquelle se confronte tout créateur, la propreté… Et le constat idéal pour mettre toutes les autres en valeur… »

 

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Au fond, c’est le « studio » et c’est là qu’il faut être. On y croise Barbara Palvin comme Isabeli Fontana ou des new faces venues corriger leur couleur ou l’adapter pour un client…

Coloriste studio et consultant pour L’Oréal Professionnel depuis une quinzaine d’années  (pour lequel il élabore les nuanciers de référence), il se définit comme un « artisan chimiste coloriel ». Selon lui, se servir des défauts, c’est ce qui rend beau. Quand Frédéric et son équipe élaborent une couleur, c’est dans l’atelier qui ressemble à une immense cuisine. « Maîtrise de la chimie et science du pigment me permettent de trouver la matière juste”.

Quant au platine, ça s’assume. Nombreuses sont les mannequins passées entre ses mains dont certaines ont relancé leur carrière en dehors du fait que ce blond est mythique et intemporel. Pour en nommer quelques-unes parmi les plus connues : Natasha Poly, Lara Stone, Anja Rubik, Carmen Kaas, Jessica Stam, Claudia Schiffer ou Sooj Mooj… pour des blonds polaires ou platines.

Son objectif :  conserver leur éclat. Son obsession : le jaunissement et l’altération de la couleur.

 

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C’est cadeau, voici les 10 conseils de Frédéric Mennetrier avant de passer au platine :

1) Bien réfléchir. Le platine n’est pas anodin et la décoloration la pire chose que l’on peut faire à ses cheveux et… c’est définitif.

2) Ne rêvez pas, la déco bio n’existe pas, aucun produit au monde n’éclaircit les cheveux sans ammoniaque… Bien entendu, on ne tente rien à la maison, sous peine de mort du cheveu.

3) Ne pas se laver les cheveux au moins trois jours avant, le sébum protègera de l’agression du produit (qui n’est pas toujours agréable).

4) Le platine n’est pas une couleur de cheveu, c’est un accessoire. Il fait partie d’une allure générale. On l’ose parce qu’on a un style. Soit on joue l’effet évanescent avec teint diaphane et sourcils décolorés (très catwalk), soit le maquillage soutenu, avec eyeliner ou smoky plus sourcil accentué, et rouge à lèvres rouge.  

5) Les semaines qui suivent, le blond vire au jaune car les pigments s’oxydent à l’air. On mise sur des shampoings sans sulfates qui prolongent la brillance de la couleur (car les sulfates altèrent la kératine et font fuir les pigments) et des masques pigmentés une fois toutes les deux semaines, avee des soins violets pour les blonds froids.

6) Plus la teinte est uniforme, plus elle réclame une coupe graphique. « Attention aux cheveux courts, on peut faire très vite échangiste du Cap d’Agde dans « Confessions Intimes » ! » dixit Frédéric. Il faut trouver son style et surtout assumer.

7) Surtout, on ne touche pas aux sourcils : ils donnent du relief par rapport à la chevelure platine.

8) Le premier rendez-vous n’est pas celui où l’on obtient la couleur escomptée, on vous le dit. Surtout si on a eu tendance à faire des mèches pendant des années. La deuxième séance a lieu en général un mois après « pour repasser sur les longueurs avec un décolorant léger pour essayer de déjaunir un maximum ». 

9) Comment gérer l’après ? (Surtout si on a le cheveu fin qui risque de ne plus supporter la déco) En laissant pousser les cheveux au fur et à mesure, avec un balayage pour rattraper — la repousse sera plus douce moins contrastée… Si on n’aime pas, on recolore et on revient à sa teinte naturelle mais il va falloir entretenir cette fausse couleur jusqu’à la repousse (environ deux ans pour un carré).

10) On oublie la piscine, ou alors avec un bonnet, à moins de connaître exactement la composition du traitement de l’eau, sous peine de ressortir verte !

 

Le pour :

On ne voit plus les cheveux blancs !

On se lave moins les cheveux (une fois par semaine suffit quand on y arrive).

C’est la coiffure évolutive par excellence : en un mois, d’un look éthéré et angélique (Daenerys Targaryen), on passe à quelque chose de plus glam, puis à un look plus rock avec racines et cheveu qui se texturise (Blondie).

Le contre

Le cuir chevelu est plus sensible. Bienvenue aux huiles entre deux shampoings pour prendre soin de lui.

Le rendez-vous mensuel chez le coloriste pour les racines. Même si désormais j’essaie de traîner 7 à 8 semaines (chut, je ne dois pas le dire, mais j’ai appris à aimer de plus en plus mes racines) !

 

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L’Atelier Blanc : 13, rue Vivienne, 75002 Paris (01 42 39 62 70). 

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